Quand le Silence Parle

Aujourd’hui, j’ai conduit Mathieu à un examen, et en l’attendant, je me suis arrêtée dans un parc. C’était une de ces journées d’automne parfaites, avec un vent doux et un soleil qui réchauffait juste ce qu’il fallait. Au loin, on pouvait entendre une musique, sans doute celle d’un cours de danse, qui se mêlait aux bruits lointains et discrets des moteurs d’avion. Un mélange presque magique, apaisant. Ça m’a instantanément ramenée aux après-midis de printemps passés chez mes grands-parents, allongée au soleil. Il ne manquait que l’odeur de l’assouplisseur sur les draps que ma grand-mère suspendait sur la corde à linge.

Ce doux souvenir revient parfois, comme aujourd’hui, pour apaiser mon esprit. Mais au milieu de ce moment de tranquillité, j’ai senti un vide, une absence difficile à cerner. Puis, soudain, les larmes me sont montées aux yeux. J’ai réalisé combien il était bon de vivre l’instant présent, de savourer ces moments simples qui autrefois se répétaient sans effort, et qui, au fil des ans, ont comme disparu. Alors que j’écris ces mots, je me replonge dans ces souvenirs—les bruits, les odeurs, les sensations. Et j’essaie de profiter pleinement de ces nouveaux sons, ces nouvelles odeurs, ces nouvelles sensations.

Aujourd’hui, j’ai l’impression qu’on oublie trop souvent de s’arrêter, de vraiment s’arrêter, et de savourer l’instant. On court après le temps sans même prendre 5, 10, 15 minutes pour simplement fermer les yeux, sentir le soleil ou le vent sur notre peau. Respirer profondément cet air, qu’il soit salé, âcre, sucré ou frais, et s’en remplir les poumons. Écouter les feuilles qui bruissent, les oiseaux qui chantent, les bruits du quotidien qui forment un paysage sonore autour de nous.

Je vous invite à vous reconnecter à vous-même, à l’instant présent. C’était ça, tout le sens de la vanlife pour nous, une philosophie si simple mais qu’on oublie parfois de vivre. Quand on apprend à se contenter de ce qu’on a, à réellement profiter du moment, on découvre que rien d’autre n’a vraiment d’importance. Il y a tant à gagner à s’abandonner pleinement à la vie, ici et maintenant.